Qu’il s’agisse du tirage argentique figé en noir et blanc témoignant d’une tragédie en temps de guerre ou des centaines de clichés qui encombrent nos smartphones, la photographie a le talent de préserver la mémoire. A travers elle, se déroule l’histoire d’une personne, d’une famille, d’une époque. Historique, elle permet aussi de voyager dans le temps et d’offrir une fenêtre sur une civilisation à un moment donné. Ces deux approches seront au cœur du projet Histoires de mémoires, qui invite les Premières et Terminales à s’interroger sur l’importance de la mémoire familiale en temps de guerre ou de paix et, à une échelle plus personnelle, sur leur propre pratique photographique.

Dans un premier temps, les élèves participeront au Concours national de la Résistance et de la Déportation 2022-2023, sur le sujet : L’école et la Résistance. Des jours sombres au lendemain de la Libération (1940-1945). Dans ce cadre, ils réaliseront une production collective qu’ils présenteront au concours.

Ils poursuivront leur travail sur la mémoire avec une réflexion plus personnelle : quelles histoires se cachent derrière les clichés pris par nos parents, grands-parents ou même arrière-grands-parents ? Comment et pourquoi ont-ils pris, conservé puis transmis certaines photos ? Que veut-on transmettre quand nous dégainons nos téléphones pour prendre un cliché ou un selfie ? En quoi cet acte anodin peut-il se charger de symboles ? Autant de questions qu’ils seront amenés à explorer et qui donneront lieu à la création d’un album-photo imprimé, en collaboration avec différents intervenants culturels.

Des visites au Musée d’Art et d’histoire du Judaïsme et au Musée français de la Photographie, des rencontres et des ateliers avec des archivistes, cinéastes et photographes, complèteront ce voyage didactique à travers la mémoire.