PEGASE 2019/2020 – Coup de chapeau à tous !
Réunissant près de 3 000 élèves, 85 professeurs et 44 structures culturelles dans 5 établissements, PEGASE a connu une deuxième année riche en projets. Les équipes ont innové : les créations et échanges à distance lors du confinement, la poursuite de l’évaluation et la diversité des projets menés ont permis d’approfondir ce programme de généralisation des arts à l’école.
Quand l’éducation artistique et culturelle irrigue l’école
PEGASE, un nom qui invite à l’imagination pour un programme d’actions réunissant élèves, professeurs et partenaires culturels. Favorisant la généralisation de l’éducation artistique et culturelle, PEGASE place la réussite des élèves au cœur de ses ambitions, mais aussi l’engagement citoyen, la transdisciplinarité et la fluidité du vivre ensemble à l’école.
Dans chaque établissement, les équipes pédagogiques sont ainsi accompagnées dans la réalisation de multiples projets. Mêlant plusieurs disciplines et professeurs sur des thématiques culturelles variées, ces projets encouragent à développer un regard sensible et critique sur le monde, et enrichissent les enseignements grâce à des rencontres, des aventures collectives originales et curieuses. Cette édition 2019/2020 incite au rêve, à la découverte, du flamenco au féminisme de la Rome Antique, en passant par la navigation et la vie des insectes.
Programme pluriannuel lancé en 2018, il est le fruit d’une collaboration étroite entre la Fondation Daniel et Nina Carasso et l’Académie de Versailles, première académie de France par le nombre d’élèves et particulièrement intéressante dans sa diversité.
Malgré le confinement, des équipes pédagogiques et des élèves mobilisés
« 34 projets sur l’ensemble des 5 établissements ont été menés cette année avec de nouveaux partenaires culturels engagés, des élèves motivés et impliqués, une mobilisation forte des professeurs qui s’approprient de mieux en mieux les enjeux de ce programme », souligne Marion Desmares, Responsable Programme – Art Citoyen à la Fondation Daniel et Nina Carasso. Pour Mathieu Rasoli, coordinateur du Programme à la DAAC de l’Académie de Versailles, « le programme PEGASE sert de laboratoire pédagogique et artistique au déploiement de l’éducation artistique et culturelle dans l’Académie de Versailles. À cet égard, l’engagement des équipes enseignantes et des intervenants a contribué à stabiliser l’éducation artistique dans un contexte très difficile, et ainsi renforcer la réussite des élèves et leur attachement à l’École ».
Durant cette année éprouvante, marquée par un confinement prolongé au printemps, certains projets n’ont malheureusement pas pu se réaliser comme prévu. Mais l’ingéniosité et l’imagination étaient au rendez-vous. Artistes et équipes pédagogiques ont mis en place des alternatives : ateliers en visio-conférences, plateformes de partage de dessins et photos ou encore un escape game en ligne. Les voies d’expression sont foisonnantes : courts métrages, affiches, rap culinaire, numéros de jonglage, plans de vitraux et jardins, accessoires de mode, BD, chorégraphies… que nous sommes heureux de partager dans le Journal de bord de l’année.
Explorer les richesses dans chaque établissement
Placé sous le signe de l’évaluation, PEGASE a intégré, dès son origine, la mesure de ses effets. Objectifs ? valoriser les actions menées, diffuser les bonnes pratiques et modéliser ce programme qui pourrait être répliqué dans d’autres académies. Il révèle notre état d’esprit : continuer à apprendre et faire évoluer nos pratiques.
Même bouleversée, cette année a permis de découvrir et de travailler avec les différents établissements. « Les modalités de mise en œuvre comme les contenus sont très différents d’un espace à l’autre, et il est donc important de prendre le temps pour saisir les spécificités et les forces de chaque territoire. Ce travail est essentiel pour saisir la spécificité de ce dispositif, la manière avec laquelle les référents PEGASE et les enfants l’appréhendent », explique Benjamin Moignard, Professeur des Universités et membre de l’Observatoire Universitaire International Education et Prévention (OUIEP), en charge de l’évaluation du programme. « La suite de l’évaluation va nous permettre de rentrer dans une démarche plus systématique, de travailler dans la durée sur les modalités et les perceptions autour du programme et de sa mise en œuvre ».
Rendez-vous à l’automne !
Compte tenu du contexte sanitaire, nous avons été amenés à repenser le séminaire annuel de pratiques artistiques, de rencontres et d’échanges entre les partenaires et les acteurs du programme. Nous avons maintenu les liens en conviant les référents culture lors de visio-conférences pour explorer ensemble mais aussi présenter le bilan et les perspectives du programme. « Scénariser une progression pédagogique interdisciplinaire nous a permis de mieux percevoir le travail mené dans le cadre des programmes, ce qui nous permettra de mieux organiser les interventions et rencontres artistiques et scientifiques l’an prochain », souligne Juliette Beillard, Référente culture au collège Ariane à Guyancourt. « Le dialogue avec les artistes a évolué durant ce confinement et nous co-construisons les projets à venir avec un grand plaisir ».