La frontière est un concept brûlant d’actualité qui se décline au pluriel. Elle est géographique ou politique, marquant une séparation entre des territoires, des régimes et des gouvernements. Elle devient lourde de symboles quand elle se dresse entre soi et les autres, freinant l’intégration sociale et nourrissant le terreau de la discrimination. Enfin, elle se fait plus personnelle quand on s’impose ses propres limites ou que l’on cherche à les dépasser. Ces approches constituent la trame de ce projet pluridisciplinaire qui rythmera l’année autour de discussions, projections et ateliers.

Plusieurs classes seront initiées à la danse avec la compagnie DK-BEL, qui a fait de l’inclusion sa raison d’être. Leurs créations, dans lesquelles interviennent des danseurs en situation de handicap, promeuvent un monde ouvert, bienveillant et empathique à travers des chorégraphies sensibles et singulières. Autant de valeurs qui permettront aux élèves de s’interroger sur la sociologie du handicap en classes d’EMC, SES et Anglais. Ils travailleront également avec un vidéaste professionnel afin d’écrire et tourner un clip vidéo présenté en fin d’année.

Avec la projection de Moria, par delà l’enfer, réalisé par Laurence Monroe et Mortaza Behdoudi, les élèves questionneront les enjeux sociaux liés à la perméabilité d’une frontière et les difficultés auxquelles les ONG sont confrontées pour accueillir les migrants. Ce documentaire puissant met au jour les conditions indignes et insalubres des campements de Moria, aménagés en 2015 sur l’île grecque de Lesbos, au plus fort de la crise migratoire. Par le biais de ce film et des échanges avec leurs réalisateurs, les élèves aborderont les formes et les enjeux de la constitution d’une frontière, de sa pérennisation ou de sa contestation.

En mai, les classes présenteront les clips et chorégraphies qu’ils auront créés en cours d’année avec les intervenants culturels.